While browsing the web, searching information on Sakineh Muhammadi Ashtiani, I was surprised to find this appeal of Iranian political prisoners, intended to Lula, the Brazilian president. I had a disturbed half hour: This cry plunged me in agonies of my own past (and that of Lula also!): I told myself that this cry could be mine in the worst hours of Brazilian dictatorship. Therefore, without knowing its authors, I decided to translate it from English to French and, naturally, into Portuguese, so its content will maybe reaches to the president of Brazil. The reader will find the original
here
Below signatories, Unionist and members of labor syndicates of Iran, who are in prison because of their mobilization and activities in defense of labor rights and demands for better working conditions, send to the Brazilian nation and your kind self their deepest regards.
We are aware and proud of your past activities and struggle for the improvement of light for the Brazilian masses, especially advancement of labor rights and conditions. Your activities as the leader of the shoe maker syndicate [sic!] in coordination with other Brazilian workers federation in support Universal Human Rights Declaration and international workers rights are widely acknowledge within the Iranian workers syndicates and the oppressed labor movement in Iran.
We have recently learned that your Excellency has taken moral and human steps to save an Iranian mother on the death raw. This gesture has touched millions of Iranian men and women. And once again has made the Iran unionist very proud of you.
As a friend of the Iranian nation and the government of Iran, you are able and capable to assert pressure on the Iranian officials to either forgive the Iranian death row mother or to accept your offer of political asylum to her.
On the other hand, many more Iranian prisoners who are innocent labor activist, Union and syndicate members are serving time in Iranian prisons. Their only crime is their desire to strengthen the union movement in Iran in support of justice for labor.
They as well look upon you to use your influence to free them from prison. These prisoners are members of the international labor organization and others international organization such as WCUT and IVTF, Human right activities and journalists, members of the International Journalists federation and Reporters without frontiers, international education and Teachers federation, and members of international transportation federation.
The signatories of the open letter who are spending unjust prison terms look upon your solidarity and sincere efforts toward their request.
Last but not least, we request from you kindly give your heart warm regards to the hard working people of Brazil. And we hope the solidarity of our two nations serve the interests of global peace and prosperity for all.
Long live global peace, freedom, justice and democracy.
A list of the prisoners supporting this letter is included
M Osanloo, member of IFT
H Tabarzad, member of IDF
K Bodaghi, member of IEO
R Rafie, member IJF
E SharKhiz, member of IJF
mardi 31 août 2010
Appel de prisonniers politiques iraniens au président Lula
En faisant une recherche sur internet à propos de Sakineh Muhammadi Ashtiani, j’ai eu la surprise de tomber sur cet appel de prisonniers politiques iraniens, destiné à Lula, président du Brésil. J’ai eu un mauvais quart d’heure. Ce cri m’a renvoyé dans les affres de mon propre passé (et celui de Lula aussi !) : je me suis dit que ce cri aurait pu être le mien aux pires moments de la dictature brésilienne. C’est pourquoi, sans connaître ses auteurs, j’ai décidé de le traduire de l’anglais au français et, naturellement, en portugais, pour que sa teneur puisse, peut-être, arriver au président du Brésil. Le lecteur trouvera le texte original :
Ici
Nous soussignés, responsables syndicaux en Iran ou simples militants emprisonnés en raison de nos mobilisations et nos activités pour les droits ouvriers et en faveur de meilleures conditions de travail, envoyons à la nation brésilienne et à vous-même nos meilleures salutations.
Nous connaissons et sommes fiers de votre passé de lutte pour le progrès du peuple brésilien, plus spécialement pour les droits des travailleurs. Vos activités en tant que leader du syndicat des ouvriers de la chaussure [*sic !], en collaboration avec d’autres fédérations syndicales, pour la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et pour les droits des travailleurs à l’échelle international sont largement connues en Iran des syndicats des travailleurs et du mouvement ouvrier clandestin.
Nous savons que vous avez récemment pris des mesures morales et humaines pour sauver une mère iranienne d’une mort cruelle [*Il s’agit de Sakineh Muhammadi Ashtiani, condamnée à la lapidation pour crime d’adultère]. Ce geste a touché des millions d’iraniens, hommes et femmes. Et, une fois encore, a rendu les syndicalistes iraniens très fiers de vous.
En tant qu’ami de la nation iranienne, vous pouvez et vous devez faire pression sur le gouvernement iranien pour qu’il gracie cette femme qui se trouve dans le couloir de la mort et pour qu’il accepte votre offre d’asile politique pour elle.
D’autre part, beaucoup d’iraniens qui purgent actuellement des peines de prison ne sont que d’innocents militants ou dirigeants syndicaux. Leur seul crime est celui d’œuvrer au renforcement du mouvement syndical en faveur de la justice du travail. Ils souhaitent aussi que vous usiez de votre influence pour les libérer.
Ces prisonniers appartiennent à l’Organisation International du Travail e à d’autres organisations internationales comme la WCUT et l’IVTF, ou sont militants des Droits de l’Homme, des journalistes de la Fédération Internationale des Journalistes ou de Reporters Sans Frontières, des professeurs de la Fédération Internationale de l’Education ou membres de Fédération Internationale des Transports.
Enfin, nous vous demandons de présenter aux travailleurs du Brésil nos meilleurs vœux, et nous souhaitons que la solidarité entre nos deux nations serve les intérêts de la paix et de la prospérité dans le monde.
Vivent la Paix, la Liberté, la Justice et la Démocratie.
Dans la liste des prisonniers signataires, figurent :
Mansour Osanloo, Heshmatollah Tabarzadi, Rasoul Bodaghi, Reza Rafie, Isa Saharkhiz
Ici
Nous soussignés, responsables syndicaux en Iran ou simples militants emprisonnés en raison de nos mobilisations et nos activités pour les droits ouvriers et en faveur de meilleures conditions de travail, envoyons à la nation brésilienne et à vous-même nos meilleures salutations.
Nous connaissons et sommes fiers de votre passé de lutte pour le progrès du peuple brésilien, plus spécialement pour les droits des travailleurs. Vos activités en tant que leader du syndicat des ouvriers de la chaussure [*sic !], en collaboration avec d’autres fédérations syndicales, pour la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et pour les droits des travailleurs à l’échelle international sont largement connues en Iran des syndicats des travailleurs et du mouvement ouvrier clandestin.
Nous savons que vous avez récemment pris des mesures morales et humaines pour sauver une mère iranienne d’une mort cruelle [*Il s’agit de Sakineh Muhammadi Ashtiani, condamnée à la lapidation pour crime d’adultère]. Ce geste a touché des millions d’iraniens, hommes et femmes. Et, une fois encore, a rendu les syndicalistes iraniens très fiers de vous.
En tant qu’ami de la nation iranienne, vous pouvez et vous devez faire pression sur le gouvernement iranien pour qu’il gracie cette femme qui se trouve dans le couloir de la mort et pour qu’il accepte votre offre d’asile politique pour elle.
D’autre part, beaucoup d’iraniens qui purgent actuellement des peines de prison ne sont que d’innocents militants ou dirigeants syndicaux. Leur seul crime est celui d’œuvrer au renforcement du mouvement syndical en faveur de la justice du travail. Ils souhaitent aussi que vous usiez de votre influence pour les libérer.
Ces prisonniers appartiennent à l’Organisation International du Travail e à d’autres organisations internationales comme la WCUT et l’IVTF, ou sont militants des Droits de l’Homme, des journalistes de la Fédération Internationale des Journalistes ou de Reporters Sans Frontières, des professeurs de la Fédération Internationale de l’Education ou membres de Fédération Internationale des Transports.
Enfin, nous vous demandons de présenter aux travailleurs du Brésil nos meilleurs vœux, et nous souhaitons que la solidarité entre nos deux nations serve les intérêts de la paix et de la prospérité dans le monde.
Vivent la Paix, la Liberté, la Justice et la Démocratie.
Dans la liste des prisonniers signataires, figurent :
Mansour Osanloo, Heshmatollah Tabarzadi, Rasoul Bodaghi, Reza Rafie, Isa Saharkhiz
Apelo de prisioneiros politicos ao presidente Lula
Pesquisando na internet a respeito de Sakineh Muhammad Astiani, tive a surpresa de encontrar esse apelo de prisioneiros políticos iranianos, destinado ao Lula, presidente do Brasil. Passei por um mau momento. Esse grito angustiado fez-me lembrar o inferno do meu próprio passado (e o do Lula também!): pensei de mim para mim que tal poderia ter sido o meu grito durante os piores momentos da ditadura brasileira. Eis porque, sem conhecer os autores, decidi traduzi-lo do inglês para o francês e, naturalmente, para o português, para que o seu conteúdo possa, eventualmente, chegar ao presidente do Brasil. O leitor encontrará aqui o original:
Aqui
Nós, abaixo-assinados, responsáveis sindicais no Irão ou simples militantes, encarcerados por causa de mobilizações e de atividades em favor de direitos trabalhistas e de melhores condições de trabalho, enviamos à nação brasileira e a sua Excelência nossos melhores votos.
Conhecemos e temos orgulho do seu passado de luta pelo progresso do povo brasileiro, especialmente pelos direitos laborais. Suas atividades de líder do sindicato dos trabalhadores do calçado [*sic!], em coordenação com outras federações sindicais brasileiras, tanto em favor da Declaração Universal dos Direitos do Homem quanto dos direitos trabalhistas no mundo são amplamente conhecidas nos sindicatos operários e no movimento clandestino do Irão.
Sabemos que, recentemente, a sua Excelência, tomou medidas morais e humanas em favor de uma mãe iraniana destinada a uma morte atroz [*Trata-se de Sakineh Muhammad Ashtiani, condenada a lapidação por crime de adultério]. Esse gesto comoveu milhões de iranianos, homens e mulheres. E, mais uma vez, os sindicalistas iranianos ficaram orgulhosos do senhor.
Como amigo da nação iraniana, o senhor pode e deve fazer pressão no governo iraniano não somente para que ele perdoe essa mulher que está no corredor da morte mas como aceite sua proposta de asilo para ela.
Por outro lado, muitos iranianos inocentes, líderes sindicais ou simples militantes trabalhistas, estão expiando penas de prisão por um só crime: o desejo de fortalecer o movimento sindical no Irão e defender o direito dos trabalhadores.
Eles também pedem que o senhor use a sua influencia para obter a liberação deles. Esses prisioneiros pertencem à Organização Internacional do Trabalho e a organizações internacionais como a WCUT e IVTF. Eles são militantes dos Direitos do Homem, jornalistas da Federação Internacional dos Jornalistas ou de Repórteres Sem Fronteiras, professores da Federação Internacional da Educação, membros da Federação Internacional de Transportes... Os abaixo-assinados expiam penas injustas de prisão e pedem a sua solidariedade e um esforço sincero em favor deles.
Enfim, por seu intermediário, gostaríamos de transmitir ao povo trabalhador do Brasil nossas calorosas saudações. Esperamos que a solidariedade de nossas duas nações possa contribuir para a paz e a prosperidade no mundo.
Viva a Paz, a Liberdade a Justiça e a Democracia.
Na liste de prisioneiros encontram-se:
Mansour Osanloo, Heshmatollah Tabarzadi, Rasoul Bodaghi, Reza Rafie, Isa Saharkhiz
Aqui
Nós, abaixo-assinados, responsáveis sindicais no Irão ou simples militantes, encarcerados por causa de mobilizações e de atividades em favor de direitos trabalhistas e de melhores condições de trabalho, enviamos à nação brasileira e a sua Excelência nossos melhores votos.
Conhecemos e temos orgulho do seu passado de luta pelo progresso do povo brasileiro, especialmente pelos direitos laborais. Suas atividades de líder do sindicato dos trabalhadores do calçado [*sic!], em coordenação com outras federações sindicais brasileiras, tanto em favor da Declaração Universal dos Direitos do Homem quanto dos direitos trabalhistas no mundo são amplamente conhecidas nos sindicatos operários e no movimento clandestino do Irão.
Sabemos que, recentemente, a sua Excelência, tomou medidas morais e humanas em favor de uma mãe iraniana destinada a uma morte atroz [*Trata-se de Sakineh Muhammad Ashtiani, condenada a lapidação por crime de adultério]. Esse gesto comoveu milhões de iranianos, homens e mulheres. E, mais uma vez, os sindicalistas iranianos ficaram orgulhosos do senhor.
Como amigo da nação iraniana, o senhor pode e deve fazer pressão no governo iraniano não somente para que ele perdoe essa mulher que está no corredor da morte mas como aceite sua proposta de asilo para ela.
Por outro lado, muitos iranianos inocentes, líderes sindicais ou simples militantes trabalhistas, estão expiando penas de prisão por um só crime: o desejo de fortalecer o movimento sindical no Irão e defender o direito dos trabalhadores.
Eles também pedem que o senhor use a sua influencia para obter a liberação deles. Esses prisioneiros pertencem à Organização Internacional do Trabalho e a organizações internacionais como a WCUT e IVTF. Eles são militantes dos Direitos do Homem, jornalistas da Federação Internacional dos Jornalistas ou de Repórteres Sem Fronteiras, professores da Federação Internacional da Educação, membros da Federação Internacional de Transportes... Os abaixo-assinados expiam penas injustas de prisão e pedem a sua solidariedade e um esforço sincero em favor deles.
Enfim, por seu intermediário, gostaríamos de transmitir ao povo trabalhador do Brasil nossas calorosas saudações. Esperamos que a solidariedade de nossas duas nações possa contribuir para a paz e a prosperidade no mundo.
Viva a Paz, a Liberdade a Justiça e a Democracia.
Na liste de prisioneiros encontram-se:
Mansour Osanloo, Heshmatollah Tabarzadi, Rasoul Bodaghi, Reza Rafie, Isa Saharkhiz
samedi 21 août 2010
La Xénophobie en Europe
Depuis un certain temps, une inquiétante vague raciste hante la France, la dernière cible étant la communauté Rom. Mais le danger vient aussi d'Angleterre, comme le révèle cet article sous forme de "lettre" d'une Troupe de théâtre brésilienne à Londres. L'original (en portugais) de cette lettre se trouve ici: Teatro da Curva
"Il ya environ six mois, notre Troupe - Teatro da Curva - a reçu une invitation du Camden Fringe Festival de Londres pour présenter, « L’optimisme », une adaptation de Voltaire par Ralph Maizza. Nous avons créé ce spectacle en 2008 et pendant deux ans nous l’avons joué pendant trois saisons. Cette invitation sonnait donc une récompense pour un spectacle réalisé avec peu de moyens, mais avec cependant dévouement, professionnalisme et amour. Au cours de ces six mois, nous avons travaillé sans relâche à la collecte de fonds pour financer notre voyage pour lequel aucune rémunération n'était prévue, mais seulement un échange culturel. Nous avons réussi à collecter la somme nécessaire et à adapter notre spectacle pour le public anglais afin de lui permettre d’appréhender le texte sans que celui-ci perde de son essence.
Enfin, nous avons rassemblé tous les papiers exigés par les services de l'immigration anglais en suivant les directives du Festival qui nous a, d’ailleurs, envoyé une lettre d’invitation, où figuraient les noms de chaque participant. Endettés, nous avons reçu les encouragements des amis et des proches et nous avons embarqués vers la concrétisation de nos rêves et de nos espoirs. Après un long voyage de 12 heures, nous sommes arrivés sur le sol anglais fatigués mais enthousiastes et heureux. Au premier abord, nous avons été accueillis chaleureusement par les responsables de l'Immigration anglaise. Nous leur avons présenté tous les documents obligatoires, fourni les explications nécessaires et avons été honnêtes et clairs sur nos objectifs en Angleterre : nous leur avons livré donc nos passeports, montré la lettre d'invitation, les billets aller-retour, indiqué l’adresse de notre séjour figurant sur le certificat d’hébergement et prouvé que nous avions une somme en libres largement suffisante pour couvrir nos besoins durant notre séjour de 10 jours…
Alors que l'agent de l’Immigration inspectait ces documents, nous avons été conduits vers une pièce annexe où nos bagages ont été fouillés. Tout ceci de manière aimable, mais entrecoupé de questions et d’attitudes d’intimidation (un exemple de cet abus d’autorité est une demande de traduction d’une lettre de la mère d’un des acteurs lui souhaitant un « bon voyage »). Au bout de cinq heures de tromperie, pendant lesquelles les agents de l'Immigration nous assuraient que nous subissions la procédure normale pour entrer sur le territoire anglais, nous avons été informés de notre interdiction de séjour. Les services de l’immigration allégeaient que le Festival manquait de reconnaissance officiel et qu’il n’avait donc pas le droit de nous inviter. Par conséquent, nous avions besoin d'un visa de travail. Cependant, d’après le site officiel pour l’immigration à Londres (où l’on ne trouve aucune liste des Festivals officiels), des touristes et des artistes qui ne perçoivent pas de rémunération sont dispensés de visa de travail pour une période de dix jours. Lorsque nous avons rappelé ce fait à l’officier de l’Immigration, il nous a répondu avec cynisme et suffisance que nous pouvions entrer dans le pays en qualité de touristes, mais pas ce jour-là, qu’il fallait revenir le lendemain. Entretemps, des responsables du festival et des manifestants qui se trouvaient à l’aéroport confirmaient l’exactitude de nos dires, expliquaient les raisons de l’absence malencontreuse du papier de reconnaissance du Festival, et rappelaient que notre situation était parfaitement légale. L’Immigration, avec son radicalisme et sa xénophobie, ne nous a pas permis de les rencontrer. A partir de cet instant, la cordialité des agents britanniques s’est transformée en hostilité d’autant plus injuste qu’ils avaient affaire à des artistes (touristes) avec les papiers en règle, qui n’avaient commis aucun délit : ils prirent nos empreintes digitales et nos photos. Le droit de refuser nous a été nié de manière grossière et menaçante. Ils ont alors procédé à une nouvelle fouille, agressive, sans explication. Des agents de sécurité ont été appelés pour prévenir toute rébellion, alors que nous voulions seulement dialoguer pour essayer de comprendre ce qui nous arrivait. On nous a refusé de prendre une douche, de changer de vêtement, et vertement même de fumer une cigarette ainsi que de communiquer avec notre productrice locale Nos téléphones ont été saisis pour nous empêcher de prendre des photos. Ensuite, jusqu’à notre embarquement, nous avons été flanqués d’agents de sécurité qui veillaient à ce que nous n’ouvrions pas nos bagages. Ils nous ont parqués dans la zone d’embarquement devant tous les autres passagers jusqu’à la fin des formalités. Honteux et oppressés, nous avons embarqué tandis que les agents de sécurité anglais nous disaient des « tchaus » cyniques accompagnés de sourires sarcastiques.
(…)
Nous écrivons cette lettre pour clarifier des faits, pour qu’il ne subsiste aucun doute, ni distorsion sur les événements. Surtout, nous soulignons que notre but n'est pas d’obtenir un dédommagement financier, mais seulement d’exprimer notre tristesse, notre indignation et notre sensation d'impuissance : nous avons ressenti de la honte alors que nous n’avions rien fait de mal, de même que nous avons l’impression d’avoir échoué, d’avoir été humiliés alors même que nous n’avions pas failli. Il est impossible de décrire le sentiment de rejet et d'injustice que nous avons vécu gratuitement. Et par-dessus tout nous voulons rendre justice à notre dignité. Il est temps de lutter résolument contre la xénophobie et revendiquer nos droits de citoyens du monde et d’artistes.
Teatro da Curva
Celso Melez, Didio Perini, Flávia Tápias, Leandro D’Errico, Mariana Blanski, Ralph Maizza, Reynaldo Thomaz, Ricardo Gelli, Tadeu Pinheiro e Walter Figueiredo."
"Il ya environ six mois, notre Troupe - Teatro da Curva - a reçu une invitation du Camden Fringe Festival de Londres pour présenter, « L’optimisme », une adaptation de Voltaire par Ralph Maizza. Nous avons créé ce spectacle en 2008 et pendant deux ans nous l’avons joué pendant trois saisons. Cette invitation sonnait donc une récompense pour un spectacle réalisé avec peu de moyens, mais avec cependant dévouement, professionnalisme et amour. Au cours de ces six mois, nous avons travaillé sans relâche à la collecte de fonds pour financer notre voyage pour lequel aucune rémunération n'était prévue, mais seulement un échange culturel. Nous avons réussi à collecter la somme nécessaire et à adapter notre spectacle pour le public anglais afin de lui permettre d’appréhender le texte sans que celui-ci perde de son essence.
Enfin, nous avons rassemblé tous les papiers exigés par les services de l'immigration anglais en suivant les directives du Festival qui nous a, d’ailleurs, envoyé une lettre d’invitation, où figuraient les noms de chaque participant. Endettés, nous avons reçu les encouragements des amis et des proches et nous avons embarqués vers la concrétisation de nos rêves et de nos espoirs. Après un long voyage de 12 heures, nous sommes arrivés sur le sol anglais fatigués mais enthousiastes et heureux. Au premier abord, nous avons été accueillis chaleureusement par les responsables de l'Immigration anglaise. Nous leur avons présenté tous les documents obligatoires, fourni les explications nécessaires et avons été honnêtes et clairs sur nos objectifs en Angleterre : nous leur avons livré donc nos passeports, montré la lettre d'invitation, les billets aller-retour, indiqué l’adresse de notre séjour figurant sur le certificat d’hébergement et prouvé que nous avions une somme en libres largement suffisante pour couvrir nos besoins durant notre séjour de 10 jours…
Alors que l'agent de l’Immigration inspectait ces documents, nous avons été conduits vers une pièce annexe où nos bagages ont été fouillés. Tout ceci de manière aimable, mais entrecoupé de questions et d’attitudes d’intimidation (un exemple de cet abus d’autorité est une demande de traduction d’une lettre de la mère d’un des acteurs lui souhaitant un « bon voyage »). Au bout de cinq heures de tromperie, pendant lesquelles les agents de l'Immigration nous assuraient que nous subissions la procédure normale pour entrer sur le territoire anglais, nous avons été informés de notre interdiction de séjour. Les services de l’immigration allégeaient que le Festival manquait de reconnaissance officiel et qu’il n’avait donc pas le droit de nous inviter. Par conséquent, nous avions besoin d'un visa de travail. Cependant, d’après le site officiel pour l’immigration à Londres (où l’on ne trouve aucune liste des Festivals officiels), des touristes et des artistes qui ne perçoivent pas de rémunération sont dispensés de visa de travail pour une période de dix jours. Lorsque nous avons rappelé ce fait à l’officier de l’Immigration, il nous a répondu avec cynisme et suffisance que nous pouvions entrer dans le pays en qualité de touristes, mais pas ce jour-là, qu’il fallait revenir le lendemain. Entretemps, des responsables du festival et des manifestants qui se trouvaient à l’aéroport confirmaient l’exactitude de nos dires, expliquaient les raisons de l’absence malencontreuse du papier de reconnaissance du Festival, et rappelaient que notre situation était parfaitement légale. L’Immigration, avec son radicalisme et sa xénophobie, ne nous a pas permis de les rencontrer. A partir de cet instant, la cordialité des agents britanniques s’est transformée en hostilité d’autant plus injuste qu’ils avaient affaire à des artistes (touristes) avec les papiers en règle, qui n’avaient commis aucun délit : ils prirent nos empreintes digitales et nos photos. Le droit de refuser nous a été nié de manière grossière et menaçante. Ils ont alors procédé à une nouvelle fouille, agressive, sans explication. Des agents de sécurité ont été appelés pour prévenir toute rébellion, alors que nous voulions seulement dialoguer pour essayer de comprendre ce qui nous arrivait. On nous a refusé de prendre une douche, de changer de vêtement, et vertement même de fumer une cigarette ainsi que de communiquer avec notre productrice locale Nos téléphones ont été saisis pour nous empêcher de prendre des photos. Ensuite, jusqu’à notre embarquement, nous avons été flanqués d’agents de sécurité qui veillaient à ce que nous n’ouvrions pas nos bagages. Ils nous ont parqués dans la zone d’embarquement devant tous les autres passagers jusqu’à la fin des formalités. Honteux et oppressés, nous avons embarqué tandis que les agents de sécurité anglais nous disaient des « tchaus » cyniques accompagnés de sourires sarcastiques.
(…)
Nous écrivons cette lettre pour clarifier des faits, pour qu’il ne subsiste aucun doute, ni distorsion sur les événements. Surtout, nous soulignons que notre but n'est pas d’obtenir un dédommagement financier, mais seulement d’exprimer notre tristesse, notre indignation et notre sensation d'impuissance : nous avons ressenti de la honte alors que nous n’avions rien fait de mal, de même que nous avons l’impression d’avoir échoué, d’avoir été humiliés alors même que nous n’avions pas failli. Il est impossible de décrire le sentiment de rejet et d'injustice que nous avons vécu gratuitement. Et par-dessus tout nous voulons rendre justice à notre dignité. Il est temps de lutter résolument contre la xénophobie et revendiquer nos droits de citoyens du monde et d’artistes.
Teatro da Curva
Celso Melez, Didio Perini, Flávia Tápias, Leandro D’Errico, Mariana Blanski, Ralph Maizza, Reynaldo Thomaz, Ricardo Gelli, Tadeu Pinheiro e Walter Figueiredo."
A xenofobia na Europa
De um tempo para cá, uma inquietante onda racista assola a França, o ultimo alvo vem sendo a comunidade cigana Mas o perigo também vem da Inglaterra, como prova esse artigo sob forma de "carta" de um grupo teatral brasileiro em Londres.
O original dessa carta encontra-se aqui: Teatro da Curva
QUARTA-FEIRA, 18 DE AGOSTO DE 2010
SOBRE O OCORRIDO EM LONDRES
Queridos amigos
Há aproximadamente 6 meses, a nossa Companhia – Teatro da Curva – recebeu um convite do Camden Fringe Festival , de Londres, para apresentar o espetáculo “Otimismo”, de Voltaire, adaptação de Ralph Maizza. Estreamos esse espetáculo em 2008 e ao longo de 2 anos fizemos 3 temporadas. Esse convite representou a expansão e coroação de um espetáculo realizado com poucos recursos, mas com muita dedicação, profissionalismo e amor. Durante esses 6 meses, trabalhamos continuamente e intensamente no levantamento de recursos afim de financiar a nossa viagem, visto que não haveria remuneração financeira, e sim apenas o intercâmbio cultural. Levantamos a verba necessária e adaptamos o nosso espetáculo para atender às necessidades do público inglês, de forma a proporcionar uma ampla compreensão do texto encenado, sem que o mesmo perdesse a sua essência.
Enfim, reunimos toda a documentação necessária de acordo com a legislação da imigração inglesa e seguindo orientação do Festival, que inclusive nos enviou uma carta convite, constando o nome de todos os envolvidos, para que a mesma fosse apresentada na imigração. Nos endividamos, recebemos o apoio de amigos, familiares e classe artística, e embarcamos rumo à concretização dos nossos sonhos e expectativas. Após uma longa viagem de 12 horas, chegamos cansados, porém muito empolgados e felizes, em solo inglês. Num primeiro momento, fomos recebidos cordialmente pelos agentes da imigração inglesa. Apresentamos todos os documentos necessários, demos as devidas explicações e fomos sinceros e claros quanto aos nossos objetivos em território inglês. Entregamos ao oficial nossos passaportes, a carta convite, as passagens de ida e de volta, o endereço no qual ficaríamos hospedados com carta de acomodação e informamos o quanto possuíamos em libras, quantia essa mais do que suficiente para bancar a nossa permanência em Londres durante os 10 dias de viagem.
Enquanto o oficial da imigração checava toda a documentação apresentada, fomos conduzidos a outra sala, onde nos revistaram e também as nossas bagagens, tudo de maneira cordial, porém, com algumas perguntas evasivas e atitudes invasivas (como, por exemplo, pedir para traduzir a carta de “boa viagem” da mãe de um dos atores, entre outras violações). Após 5 horas de espera, sendo ludibriados pelos oficiais da imigração, que nos diziam tudo aquilo se tratar de procedimento padrão para que pudéssemos entrar em território inglês, fomos comunicados da nossa inadmissão naquele país. A imigração alegou que não poderíamos entrar, pois não se tratava de um festival que possuía registro oficial e, portanto, o mesmo não tinha o direito de nos convidar. Sendo assim, necessitávamos de um visto de trabalho. No entanto, segundo cláusula do site de imigração londrina (no qual não consta a lista de registro dos Festivais Oficiais), é permitida a entrada no país de turistas e artistas para mostrarem o seu trabalho temporariamente, num período de 10 dias, não necessitando do visto de trabalho, já que não há remuneração. Mesmo sem o direito da palavra, dissemos isso ao oficial da imigração que, com muito cinismo e prepotência, nos replicou que poderíamos entrar como turistas, porém não naquele dia e, se quiséssemos, poderíamos voltar no dia seguinte. Ainda assim, manifestações, e pessoas do festival estavam no aeroporto tentando falar com a imigração para confirmar a veracidade das nossas informações, a falha de um documento complementar por parte do festival, bem como explicar que a nossa situação era completamente legal. A imigração, com seu radicalismo e xenofobia, não permitiu que essa comunicação fosse efetuada. A partir desse momento, a cordialidade dos oficiais ingleses transformou-se em uma hostilidade injusta e inadequada, já que estavam lidando com artistas (turistas) com documentação legal, que não haviam cometido nenhum delito. Digitais (mãos inteiras) e fotos foram tiradas de todos, e o direito de réplica nos foi negado de maneira estúpida e ameaçadora. Nos revistaram novamente, mas dessa vez de maneira agressiva. Nenhuma explicação. Agentes da segurança foram chamados para impedir qualquer manifestação da nossa parte, que apenas desejava conversar e entender o ocorrido. O pedido de tomar banho, trocar de roupas ou mesmo de fumar um cigarro foi negado rudemente, bem como a comunicação com a nossa produtora local. Os celulares foram apreendidos para que não tirássemos fotos. Em seguida, fomos escoltados por um grupo de seguranças até o momento de entrada no avião, cuidando para que não abríssemos as bagagens. Nos cercaram na zona de embarque na frente de todos os passageiros, até que os mesmos entrassem no avião. Nos sentimos envergonhados e acuados, e enquanto embarcávamos de volta, os seguranças ingleses nos davam um “tchauzinho” cínico e um sorriso sarcástico. (…)
Escrevemos essa carta para o esclarecimento dos fatos, para que não haja dúvidas e tampouco distorções a respeito do ocorrido. Sobretudo, colocamos aqui que o objetivo não é o ressarcimento financeiro, e sim a expressão de nossa tristeza, indignação e sensação de impotência, visto que nos sentimos envergonhados sem termos feito nada de errado, bem como nos sentimos fracassados e humilhados sem termos falhado. Não é possível descrever o sentimento de rejeição e injustiça gratuita que experienciamos. No mais, acima de tudo, queremos fazer jus a nossa dignidade. Chegou a hora de lutarmos efetivamente contra a xenofobia, bem como reivindicar nossos direitos de cidadãos do mundo e artistas.
Abraço a todos,
Teatro da Curva
Celso Melez, Didio Perini, Flávia Tápias, Leandro D’Errico, Mariana Blanski, Ralph Maizza, Reynaldo Thomaz, Ricardo Gelli, Tadeu Pinheiro e Walter Figueiredo.
O original dessa carta encontra-se aqui: Teatro da Curva
QUARTA-FEIRA, 18 DE AGOSTO DE 2010
SOBRE O OCORRIDO EM LONDRES
Queridos amigos
Há aproximadamente 6 meses, a nossa Companhia – Teatro da Curva – recebeu um convite do Camden Fringe Festival , de Londres, para apresentar o espetáculo “Otimismo”, de Voltaire, adaptação de Ralph Maizza. Estreamos esse espetáculo em 2008 e ao longo de 2 anos fizemos 3 temporadas. Esse convite representou a expansão e coroação de um espetáculo realizado com poucos recursos, mas com muita dedicação, profissionalismo e amor. Durante esses 6 meses, trabalhamos continuamente e intensamente no levantamento de recursos afim de financiar a nossa viagem, visto que não haveria remuneração financeira, e sim apenas o intercâmbio cultural. Levantamos a verba necessária e adaptamos o nosso espetáculo para atender às necessidades do público inglês, de forma a proporcionar uma ampla compreensão do texto encenado, sem que o mesmo perdesse a sua essência.
Enfim, reunimos toda a documentação necessária de acordo com a legislação da imigração inglesa e seguindo orientação do Festival, que inclusive nos enviou uma carta convite, constando o nome de todos os envolvidos, para que a mesma fosse apresentada na imigração. Nos endividamos, recebemos o apoio de amigos, familiares e classe artística, e embarcamos rumo à concretização dos nossos sonhos e expectativas. Após uma longa viagem de 12 horas, chegamos cansados, porém muito empolgados e felizes, em solo inglês. Num primeiro momento, fomos recebidos cordialmente pelos agentes da imigração inglesa. Apresentamos todos os documentos necessários, demos as devidas explicações e fomos sinceros e claros quanto aos nossos objetivos em território inglês. Entregamos ao oficial nossos passaportes, a carta convite, as passagens de ida e de volta, o endereço no qual ficaríamos hospedados com carta de acomodação e informamos o quanto possuíamos em libras, quantia essa mais do que suficiente para bancar a nossa permanência em Londres durante os 10 dias de viagem.
Enquanto o oficial da imigração checava toda a documentação apresentada, fomos conduzidos a outra sala, onde nos revistaram e também as nossas bagagens, tudo de maneira cordial, porém, com algumas perguntas evasivas e atitudes invasivas (como, por exemplo, pedir para traduzir a carta de “boa viagem” da mãe de um dos atores, entre outras violações). Após 5 horas de espera, sendo ludibriados pelos oficiais da imigração, que nos diziam tudo aquilo se tratar de procedimento padrão para que pudéssemos entrar em território inglês, fomos comunicados da nossa inadmissão naquele país. A imigração alegou que não poderíamos entrar, pois não se tratava de um festival que possuía registro oficial e, portanto, o mesmo não tinha o direito de nos convidar. Sendo assim, necessitávamos de um visto de trabalho. No entanto, segundo cláusula do site de imigração londrina (no qual não consta a lista de registro dos Festivais Oficiais), é permitida a entrada no país de turistas e artistas para mostrarem o seu trabalho temporariamente, num período de 10 dias, não necessitando do visto de trabalho, já que não há remuneração. Mesmo sem o direito da palavra, dissemos isso ao oficial da imigração que, com muito cinismo e prepotência, nos replicou que poderíamos entrar como turistas, porém não naquele dia e, se quiséssemos, poderíamos voltar no dia seguinte. Ainda assim, manifestações, e pessoas do festival estavam no aeroporto tentando falar com a imigração para confirmar a veracidade das nossas informações, a falha de um documento complementar por parte do festival, bem como explicar que a nossa situação era completamente legal. A imigração, com seu radicalismo e xenofobia, não permitiu que essa comunicação fosse efetuada. A partir desse momento, a cordialidade dos oficiais ingleses transformou-se em uma hostilidade injusta e inadequada, já que estavam lidando com artistas (turistas) com documentação legal, que não haviam cometido nenhum delito. Digitais (mãos inteiras) e fotos foram tiradas de todos, e o direito de réplica nos foi negado de maneira estúpida e ameaçadora. Nos revistaram novamente, mas dessa vez de maneira agressiva. Nenhuma explicação. Agentes da segurança foram chamados para impedir qualquer manifestação da nossa parte, que apenas desejava conversar e entender o ocorrido. O pedido de tomar banho, trocar de roupas ou mesmo de fumar um cigarro foi negado rudemente, bem como a comunicação com a nossa produtora local. Os celulares foram apreendidos para que não tirássemos fotos. Em seguida, fomos escoltados por um grupo de seguranças até o momento de entrada no avião, cuidando para que não abríssemos as bagagens. Nos cercaram na zona de embarque na frente de todos os passageiros, até que os mesmos entrassem no avião. Nos sentimos envergonhados e acuados, e enquanto embarcávamos de volta, os seguranças ingleses nos davam um “tchauzinho” cínico e um sorriso sarcástico. (…)
Escrevemos essa carta para o esclarecimento dos fatos, para que não haja dúvidas e tampouco distorções a respeito do ocorrido. Sobretudo, colocamos aqui que o objetivo não é o ressarcimento financeiro, e sim a expressão de nossa tristeza, indignação e sensação de impotência, visto que nos sentimos envergonhados sem termos feito nada de errado, bem como nos sentimos fracassados e humilhados sem termos falhado. Não é possível descrever o sentimento de rejeição e injustiça gratuita que experienciamos. No mais, acima de tudo, queremos fazer jus a nossa dignidade. Chegou a hora de lutarmos efetivamente contra a xenofobia, bem como reivindicar nossos direitos de cidadãos do mundo e artistas.
Abraço a todos,
Teatro da Curva
Celso Melez, Didio Perini, Flávia Tápias, Leandro D’Errico, Mariana Blanski, Ralph Maizza, Reynaldo Thomaz, Ricardo Gelli, Tadeu Pinheiro e Walter Figueiredo.
mardi 27 juillet 2010
Michel Blay commente l'Image du monde des Babyloniens à Newton
Critique parue dans les Cahiers rationalistes, n° 606, mai-juin 2010.
L’Image du monde des Babyloniens à Newton
Le livre de Joëlle Fontaine et Arkan Simaan apporte sa pierre à l’édifice encore insuffisamment bâti de la culture scientifique en tant que cette culture participe au sens plein du terme au minimum de culture que la compréhension du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui impose à chacun de posséder. C’est d’ailleurs ainsi que Jean Rosmorduc définit le cadre dans lequel se place cet ouvrage et en circonscrit les ambitions intellectuels dans sa préface : « Le présent ouvrage vient heureusement compléter la collection d’outils en histoire des sciences dont nous disposons aujourd’hui. Il ne prétend pas être le résultat d’un travail de recherche original , c’est une compilation souvent érudite à finalité pédagogique. »
Venons-en à sa lecture et à son contenu. Le livre est bien fait, agrémenté d’encarts techniques et explicatifs très clairs, ainsi que de brèves notices biographiques. Il parcourt d’une façon alerte une longue, très longue histoire, des Babyloniens à Newton. Bien évidemment, tout ne peut pas être dit, et le lecteur peut parfois être déçu, attendre plus de détails sur tel et tel objet et s’étonner de jugemnts parfois à l’emporte-pièce. Descartes aurait mérité, ou du moins son système des tourbillons, un traitement moins brutal, la théorie des marées de Galilée, quelques nuances en raison de son rôle déterminant dans l’économie des Dialogues, et les lois de Newton, une modernisation un peu moins galopante, etc. Ce sont là, cependant, dans le contexte et le projet de cet ouvrage, que des défauts qui restent mineurs puisque l’essentiel est bien ici de donner au lecteur un point de vue général qui serait susceptible de lui permettre ensuite d’aller plus loin.
Il importe également de noter qu’il ne s’agit pas d’une histoire générale de la physique – les domaines de l’optique, de la lumière, de la mécanique, etc. sont absents – mais une histoire de l’image du monde et de ses représentations : en cela c’est une histoire bien utile. Une histore que chacun peut lire pour s’instruire et pour mieux comprendre l’inscription de notre monde dans l’histoire toujours à reconstruire de l’humanité.
Michel Blay
L’Image du monde des Babyloniens à Newton
Le livre de Joëlle Fontaine et Arkan Simaan apporte sa pierre à l’édifice encore insuffisamment bâti de la culture scientifique en tant que cette culture participe au sens plein du terme au minimum de culture que la compréhension du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui impose à chacun de posséder. C’est d’ailleurs ainsi que Jean Rosmorduc définit le cadre dans lequel se place cet ouvrage et en circonscrit les ambitions intellectuels dans sa préface : « Le présent ouvrage vient heureusement compléter la collection d’outils en histoire des sciences dont nous disposons aujourd’hui. Il ne prétend pas être le résultat d’un travail de recherche original , c’est une compilation souvent érudite à finalité pédagogique. »
Venons-en à sa lecture et à son contenu. Le livre est bien fait, agrémenté d’encarts techniques et explicatifs très clairs, ainsi que de brèves notices biographiques. Il parcourt d’une façon alerte une longue, très longue histoire, des Babyloniens à Newton. Bien évidemment, tout ne peut pas être dit, et le lecteur peut parfois être déçu, attendre plus de détails sur tel et tel objet et s’étonner de jugemnts parfois à l’emporte-pièce. Descartes aurait mérité, ou du moins son système des tourbillons, un traitement moins brutal, la théorie des marées de Galilée, quelques nuances en raison de son rôle déterminant dans l’économie des Dialogues, et les lois de Newton, une modernisation un peu moins galopante, etc. Ce sont là, cependant, dans le contexte et le projet de cet ouvrage, que des défauts qui restent mineurs puisque l’essentiel est bien ici de donner au lecteur un point de vue général qui serait susceptible de lui permettre ensuite d’aller plus loin.
Il importe également de noter qu’il ne s’agit pas d’une histoire générale de la physique – les domaines de l’optique, de la lumière, de la mécanique, etc. sont absents – mais une histoire de l’image du monde et de ses représentations : en cela c’est une histoire bien utile. Une histore que chacun peut lire pour s’instruire et pour mieux comprendre l’inscription de notre monde dans l’histoire toujours à reconstruire de l’humanité.
Michel Blay
mercredi 14 juillet 2010
Festival d’Astronomie de Fleurance
Du 7 au 13 août 2010 aura lieu le XXème Festival d’Astronomie à Fleurance. Voici un extrait de sa présentation officielle :
"Crée en 1991, sous le parrainage d’Hubert REEVES, ce Festival est une manifestation de culture scientifique unique en son genre, presqu’une anomalie ! Implanté en plein territoire rural, au cœur de la Gascogne il accueille chaque année la fine fleur des chercheurs dans le domaine des sciences de l’Univers. Plus de 300 s’y sont déjà retrouvés et pas des moindres : prix Nobel, professeurs au Collège de France, directeurs de centres de recherche…
L’originalité de la manifestation tient pour partie à son extrême convivialité : les invités ne se contentent pas de venir faire leur conférence pour repartir dans la foulée ; ils débarquent le plus souvent en famille et s’installent pour la semaine : la meilleure façon pour les participants et la population locale d’échanger avec eux et de découvrir leur métier, qui est aussi, souvent, leur passion.
Rencontre avec les scientifiques, le Festival de Fleurance constitue également une rencontre inédite avec la Nature, un moment d’émotion esthétique devant la beauté du ciel et des paysages du Gers, parce que l’astronomie ne dévoile pas que les mystères du monde, elle en révèle aussi la beauté."
Programme du Festival d’Astronomie de Fleurance
J’y donnerai le 8 août une conférence sur le thème:
L’Image du Monde de Babylone à Copernic dans le cycle « Art et Science ».
"Crée en 1991, sous le parrainage d’Hubert REEVES, ce Festival est une manifestation de culture scientifique unique en son genre, presqu’une anomalie ! Implanté en plein territoire rural, au cœur de la Gascogne il accueille chaque année la fine fleur des chercheurs dans le domaine des sciences de l’Univers. Plus de 300 s’y sont déjà retrouvés et pas des moindres : prix Nobel, professeurs au Collège de France, directeurs de centres de recherche…
L’originalité de la manifestation tient pour partie à son extrême convivialité : les invités ne se contentent pas de venir faire leur conférence pour repartir dans la foulée ; ils débarquent le plus souvent en famille et s’installent pour la semaine : la meilleure façon pour les participants et la population locale d’échanger avec eux et de découvrir leur métier, qui est aussi, souvent, leur passion.
Rencontre avec les scientifiques, le Festival de Fleurance constitue également une rencontre inédite avec la Nature, un moment d’émotion esthétique devant la beauté du ciel et des paysages du Gers, parce que l’astronomie ne dévoile pas que les mystères du monde, elle en révèle aussi la beauté."
Programme du Festival d’Astronomie de Fleurance
J’y donnerai le 8 août une conférence sur le thème:
L’Image du Monde de Babylone à Copernic dans le cycle « Art et Science ».
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